Avec: Anjelica, Ankya, Azilis, Chrys, Emma, Fleur, George, Herisson08, Hilde, Katell, L'or des chambres, La plume et la page, Maggie, Violette.
Sonnet
Combien de bardes dorent le cours du temps !
Quelques-uns d’entre eux furent toujours la nourriture
De mon imagination charmée — Je pouvais longuement méditer
Sur leurs beautés, terrestres ou célestes :
Et souvent, lorsque je m’asseois pour rimer,
Elles font en foule irruption dans mon cerveau :
Mais ni confusion, ni trouble grossier
Elles n’apportent ; c’est un harmonieux accord.
Ainsi les innombrables sonorités qui sont l’apanage du soir ;
Les chants des oiseaux — le bruissement des feuilles —
La voix des eaux — la grande cloche qui se balance
En résonnant solennellement — et des milliers d’autres encore,
Que la distance empêche de reconnaître,
Forment non un vacarme incohérent, mais une délicieuse symphonie.
John Keats (1795-1821), Poèmes et poésies, traduction de Paul Gallimard. Source: Wikisource.
Très beau poème
RépondreSupprimerMerci, et merci de ton passage! :-) Je te souhaite un bon dimanche.
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