mardi 19 novembre 2024

Beau métier, belle recherche: l'art du médecin-légiste selon Silke Grabherr

Silke Grabherr – Voici bien un livre qu'on devrait mettre entre les mains de tout jeune homme ou jeune femme qui, au gré de ses études au lycée, se tâte au sujet de son avenir! Il en faudrait même pour d'autres métiers! "La mort n'est que le début..." constitue une présentation approfondie du beau travail, méconnu certes, de médecin-légiste. Son auteur, la légiste autrichienne Silke Grabherr, professeure au Centre universitaire romand de médecine légale de Lausanne, y évoque sa profession au quotidien et l'inscrit dans un contexte plus large, historique, intersectoriel ou international, qui peut s'avérer exaltant.

C'est par réaction à l'engouement pour le métier de médecin-légiste suscité par les séries policières télévisées que Silke Grabherr a écrit ce livre. Idée intéressante: tout au long des pages de "La mort n'est que le début...", l'auteure fait le partage du vrai et du faux dans ce que l'on voit à la télévision, et décrit peu à peu la réalité du métier. Cette réalité, l'auteure, devenue conseillère de certains auteurs romands de polars, l'évoque en précisant certains aspects: le médecin légiste fait certes parler les cadavres, mais il sait aussi envisager les vivants, par exemple les victimes de violences ou de viols. Problème: le cadavre ne ment pas, au contraire du vivant, qui va peut-être minimiser le résultat d'une autopsie pour protéger tel ou tel. 

Le métier de légiste consiste aussi à remettre au juge un état des lieux rédigé de façon claire pour lui, sans jargon. L'auteure assume donc, lorsqu'elle exerce son rôle de médecin-légiste, un rôle de traduction pour sa profession, humblement pensée comme destinée à apporter sa pièce spécifique au puzzle d'une enquête, ni plus ni moins, sans empiéter sur ce que font les autres acteurs impliqués: inspecteurs de police, prévenus, témoins, experts, etc.

L'auteure complète son ouvrage par quelques aperçus historiques: la médecine légale aurait vu le jour en Chine, lorsqu'il s'est agi de savoir si un individu est mort avant ou après un incendie qui l'aurait tué. Elle évoque également l'autopsie de Jules César par Antistius. Elle évoque aussi la situation actuelle du métier, où l'Autriche et la Suisse sont en pointe selon elle, face à un monde anglo-saxon à la traîne, bien loin de la toute-puissance que lui prêtent les fictions. Dommage pour ces contrées: les cas non élucidés et les erreurs restent relativement nombreux au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Quant à la France, elle dispose d'une formation pleinement spécifique depuis 2017. Elle est perfectible, la France en est consciente et y travaille.

Enfin, s'il fallait relever un élément particulièrement fascinant dans ce beau témoignage de carrière, c'est l'expérience d'innovation qui a mis Silke Grabherr sur orbite dans sa profession: elle est parvenue à résoudre un problème professionnel spécifique, celui de rendre visibles, par les techniques de l'imagerie, le système sanguin d'un mort. Pas évident, puisque le cœur du défunt ne bat plus et que ses veines sont devenues poreuses! Sans divulgâcher, je dirai qu'il y faut un nez pas trop délicat, un peu d'huile de cuisine et quelques rats morts injectés au diesel.

"La mort n'est que le début..." est écrit d'une manière captivante, teintée d'un bon zeste d'esprit. Ce livre saura conforter les vocations les plus fortes, tout en dissuadant celles qui ne le sont pas suffisamment: à un moment donné, il faudra bien mettre les mains dans les viscères, même si les progrès de l'imagerie promettent qu'on n'aura peut-être bientôt plus besoin de disséquer un corps. Dans tous les cas, le lecteur sortira de cette lecture en ayant une connaissance juste, plus précise que celle renvoyée par une fiction soucieuse de ses propres contraintes, du métier de médecin-légiste tel qu'on le pratique aujourd'hui.

Silke Grabherr, La mort n'est que le début..., Lausanne, Favre, 2020.

Le site des éditions Favre.

lundi 18 novembre 2024

À la poursuite de l'âme russe

Natalia Klioutchareva – Insaisissable Russie! Et s'il fallait relever le défi? C'est ce que se propose Nikita, le personnage principal de "Un train nommé Russie". Paru en français en 2009 dans une traduction de Joëlle Roche-Parfenov, le premier roman de Natalia Klioutchareva explore la Russie dans ce qu'elle a de méconnu et d'unique, au travers notamment de portraits de personnages improbables qui, tous, ont au moins une histoire à raconter, une souffrance ou une invraisemblance à révéler.

Ce roman se construit sur des allers et retours entre le passé et le présent de Nikita, cet homme jeune qui a tendance à s'évanouir comme le prince Mychkine dans "L'Idiot" de Fiodor Dostoïevski. Il semble en effet que les errances auxquelles Nikita s'adonne pour tenter de cerner l'âme russe au début de l'ère Poutine sont une manière de respecter une promesse faite à un amour de jeunesse disparu et magnifié: c'est la fascinante et fantasque Iassia, poétesse sans œuvre (enfin, quoique...) et sexy model dont les cheveux changent sans cesse de couleur. Peut-être est-ce la fille de la couverture?

Situé dans la localité des "Nèfles" (ce qui ouvre la porte aux jeux de mots), le monde qu'explore Nikita, celui de la Russie profonde et rurale qu'on surnomme parfois "gloubinka", porte avec lui son lot de folie. Le lecteur fait ainsi la connaissance d'un pope au sexe incertain, d'une vieille réfugiée de Grozny qui gagne sa vie jour après jour en nettoyant des escaliers. La Russie est en eux, de mille manières, dans son génie propre; ce que Nikita va peu à peu comprendre, c'est qu'elle est en lui aussi. 

Par leur caractère improbable, les mille histoires relatées par les nombreux personnages qui s'entrecroisent dans "Un train nommé Russie" captivent et amusent. Iassia y apporte elle-même sa part, même si elle est sortie de la vie de Nikita: le congrès de poésie radicale auquel elle prend part est un délice de satire à l'encontre de ces écrivains qui se prennent au sérieux et picolent à qui mieux mieux. Mais ce n'est pas anecdotique: chapitre après chapitre, récit après récit, tout cela constitue, à la manière d'une mosaïque, un univers fascinant à lire à travers mille degrés, ironie incluse.

La profondeur de la Russie s'exprime aussi, dans "Un train nommé Russie", par les nombreuses références littéraires et artistiques qui émaillent le propos. Structuré en chapitres courts et rythmés, celui-ci ne manque pas d'accrocher le lecteur, une fois passé un début qui, dépeignant un contexte inhabituel, peut désarçonner. Une belle trouvaille, échevelée et qui ne recule devant aucune audace, à redécouvrir.

Natalia Klioutchareva, Un train nommé Russie, Arles, Actes Sud, 2009. Traduit du russe par Joëlle Roche-Parfenov.

Le site des éditions Actes Sud.

dimanche 17 novembre 2024

Dimanche poétique 666: Charles Baudelaire

Les Litanies de Satan

Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Ô Prince de l’exil, à qui l’on a fait tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l’amour le goût du Paradis,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Ô toi qui de la Mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l’Espérance, - une folle charmante !

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d’un échafaud,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi dont l’œil clair connaît les profonds arsenaux
Où dort enseveli le peuple des métaux,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi dont la large main cache les précipices
Au somnambule errant au bord des édifices,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
De l’ivrogne attardé foulé par les chevaux,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui, pour consoler l’homme frêle qui souffre,
Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui poses ta marque, ô complice subtil,
Sur le front du Crésus impitoyable et vil,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Toi qui mets dans les yeux et dans le cœur des filles
Le culte de la plaie et l’amour des guenilles,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Père adoptif de ceux qu’en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Prière

Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l’Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence !
Fais que mon âme un jour, sous l’Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l’heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s’épandront !

Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal. Source: Eternels Eclairs.

dimanche 10 novembre 2024

Dimanche poétique 665: Charles Cros

Testament

Si mon âme claire s'éteint 
Comme une lampe sans pétrole, 
Si mon esprit, en haut, déteint 
Comme une guenille folle,

Si je moisis, diamantin, 
Entier, sans tache, sans vérole, 
Si le bégaiement bête atteint 
Ma persuasive parole,

Et si je meurs, soûl, dans un coin
C'est que ma patrie est bien loin
Loin de la France et de la terre.

Ne craignez rien, je ne maudis 
Personne. Car un paradis
Matinal, s'ouvre et me fait taire.

Charles Cros (1842-1888). Source: Bonjour Poésie.

vendredi 8 novembre 2024

Natalie Zina Walschots et les externalités indésirables des super-héros

Natalie Zina Walschots – Déconstruire le monde des super-héros: quelle bonne idée! C'est celle qui sous-tend "Sbires", le premier roman de l'écrivaine et journaliste canadienne Natalie Zina Walschots. Et c'est par la petite porte qu'elle invite son lectorat à revisiter cet univers familier dans un esprit parodique: Anna Tromedlov, dite "Le Palindrome" (vous l'avez?), dite "L'Auditrice", est un "sbire", second couteau intermittent et précaire au service des super-méchants qui servent d'antagonistes aux Superman et autres balèzes.

Bah oui: sbire, c'est un métier comme un autre, exercé par des femmes et des hommes, et c'est ainsi que le voit la romancière. En début d'ouvrage, Anna est à la merci d'appels d'agences d'intérim, en attente du saint Graal d'un contrat à durée indéterminée. Son super-pouvoir, c'est jongler avec les tableaux Excel. Elle a quelques collègues de galère telles que June à l'odorat surdéveloppé, elle accepte une mission, elle se fait piéger... et la convalescence l'amène à faire ses propres calculs. Et si, compte tenu des externalités indésirables, les super-héros étaient plus dangereux qu'utiles?

La romancière réussit un renversement de situation intéressant, donnant aux méchants désignés le rôle de sauveurs face à des super-héros qui cassent tout et tuent, accidentellement ou non, pourvu que ce soit pour la bonne cause du moment. Ce renversement des fronts finit par se concentrer sur un super-héros imaginé pour l'occasion, peu profilé mais presque invincible, surnommé Supercollisionneur. 

S'il joue avec les codes du genre narratif des histoires à super-héros, "Sbires" se pose aussi comme un roman critique et désenchanté sur le monde du travail vu comme une manière comme une autre d'exploiter l'humain et même le surhumain: la précarité est la norme chez les sbires comme chez les acolytes (les associés des super-héros), et les Viandes, auxquels l'auteure attribue un genre grammatical hésitant, paraissent encore moins humains qu'un ouvrier à la chaîne dûment taylorisé. Chefs inaccessibles, promotions difficiles à obtenir malgré un vrai talent, lieux de travail peu engageants, risques existentiels: bosser pour un super-héros ou un super-vilain n'a rien d'enchanteur.

Et ce roman, est-ce de la kryptonite comme le promet Benjamin Patinaud, le préfacier de l'édition française? Euh, pas tout à fait. En présence d'un tel programme, en effet, le lecteur aurait pu s'attendre à une narration plus fulgurante et rapide, rythmée par exemple à l'aide de chapitres plus brefs. Il n'est par ailleurs pas toujours évident de rendre avec des phrases, qu'on lit une à une, l'instantanéité percutante d'une case de bande dessinée riche en informations que le lecteur prend, laisse ou garde inconsciemment en mémoire pour la suite. 

Donc, si certaines scènes sont bien trouvées (par exemple celle où il faut trimballer le pré-cadavre de Supercollisionneur pour actionner les systèmes de sécurité basés sur ses données biométriques), elles tombent un peu à plat à force de détails. On se trouve cependant à sourire à certains gags récurrents et bien observés, comme l'idée du café plus ou moins bon, plus ou moins sucré et plus ou moins trafiqué – le café étant devenu par excellence la boisson des chevilles ouvrières du capitalisme.

Enfin, on peut être surpris que ce roman ait trouvé sa place dans les ventes américaines de littérature LGBT+: si la plasticité de personnages plus ou moins transhumains permet, en matière d'orientations affectives et sexuelles, une fluidité qui n'irait pas forcément de soi dans un monde romanesque plus réaliste et conventionnel, celle-ci n'apparaît pas comme l'un des moteurs de l'intrigue.

On sort dès lors essoufflé d'un si long ouvrage, qui étire ses péripéties et violences sur des pages souvent trop détaillées. Au-delà de l'originalité de l'idée de départ, aurait-il mieux valu se concentrer sur quelques thèmes de société plus ciblés, ou alors y aller à fond dans la rigolade et dans la parodie pour que les pages tournent plus vite? Le débat est ouvert (et les commentaires sous ce billet aussi, tiens...).

Natalie Zina Walschots, Sbires, Vauvert, Au Diable Vauvert, 2024. Traduction de l'anglais (Canada) par Gaëlle Rey. Préface de Benjamin Patinaud.

Le site des éditions Au Diable Vauvert.

Lu dans le cadre de Masse Critique Babelio:


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dimanche 3 novembre 2024

Dimanche poétique 664: Henri-Frédéric Amiel

Novembre.

Beaux jours, vous n'avez qu'un temps,
Et souvent qu'une heure !
Quand gémissent les autans,
Il faut que tout meure. —
Calme-toi, cœur agité ;
Fleurs, oiseaux, joie et santé,
S'en vont ! — Dieu demeure.

Doux soleil aux rayons d'or
Égayant la chambre,
Rive où le chagrin s'endort,
Vergers couleur d'ambre,
Lac si pur, contours chéris,
Monts riants, sentiers fleuris,
Adieu ! — c'est Novembre.

Ô solitude des bois,
Calme et recueillie,
Aujourd'hui nue et sans voix,
De brouillard remplie,
Mon cœur frémit en secret,
Car en lui monte, ô forêt,
Ta mélancolie !

Frais lointains, aubes de feu,
Chants dans la vallée,
Couchants de pourpre, ciel bleu
Et nuit étoilée,
Adieu ! Novembre est vainqueur. —
Tu te voiles dans mon cœur,
Nature voilée !

Tout est gris, morne et désert :
Au ciel, plus de flamme,
Dans les champs, plus rien de vert !
Quel est donc ce drame ? —
Nature, en tes traits pâlis,
L'œil humide, hélas ! je lis
L'histoire de l'âme.

Mais le printemps reviendra
Guérir qui se traîne !
La beauté refleurira
Sur ton front, ô reine ! —
Dans ma nuit, ainsi que toi,
Je veux descendre avec foi,
Nature sereine !

Henri-Frédéric Amiel (1821-1881). Source: Poetica Mundi.

jeudi 31 octobre 2024

Claude Luezior, une poésie qui se fait voyageuse

Claude Luezior – Voyager avec un poème, ou même plusieurs? Voilà à quoi le poète Claude Luezior invite ses lecteurs l'espace de son dernier recueil, "L'itinéraire". Son regard se révèle changeant d'un poème à l'autre, et invite à pousser, à travers ses vers libres, la porte d'une échoppe comme s'il s'agissait d'aller découvrir une vérité cachée, mais si peu pour peu qu'on fasse l'effort d'aller un peu plus loin.

L'ouverture sur le monde est évidente: l'auteur réunit dans "L'itinéraire" des textes qui évoquent Fribourg, mais aussi des villes d'Europe voire du monde, en Inde ou ailleurs, voire n'importe où sur Terre. Le regard est changeant et assume un côté malicieux, par exemple lorsqu'il s'agit d'évoquer un chat dans une mercerie ("Ne pas déranger!") ou de dire un pharmacien ("Médecines?") ou un agent immobilier âpre au gain ("Agence immobilière").

L'auteur joue parfois la couleur locale orientaliste, en particulier dans "Souvenirs de souks", mais trouble aussi le jeu a priori bien réglé des origines dans "Pas si chinois?", interrogeant doucement quelques stéréotypes au passage. 

C'est avec le sourire aussi que le poète joue la carte du pittoresque dans "L'itinéraire". S'il s'avère le plus souvent finaud, c'est dans les poèmes évocateurs de partage qu'il s'avère le plus franc, le plus incisif aussi. Mieux vaut rire des défis d'aujourd'hui en effet, liés au numérique ("Arrêt sur images", décliné en verts courts et tranchants)! 

Ce qui n'empêche pas la richesse qu'offre le réel, tant au niveau des rencontres que de ce que l'on partage à table. En une poignée de vers brefs et goûtus, l'auteur le rappelle dans "Bistrots et brasseries", appétissante esquisse de ces lieux où, depuis toujours, se font les rencontres partagées entre humains et victuailles. 

Tour du monde, tour des boutiques: tel est l'ambitieux voyage proposé par "L'itinéraire". Celui-ci se fera dans une certaine légèreté, assumée, qui n'exclut pas les questionnements graves comme l'argent à l'aune d'un billet doux ou le rapport à la révolution numérique. Mais qu'on ne s'en inquiète pas: vagabond s'il en est, "L'itinéraire" offre un sourire badin à chacune de ses étapes.

Claude Luezior, L'itinéraire, Paris, Librairie-Galerie Racine, 2024.

Le site de Claude Luezior, celui de la Librairie-Galerie Racine

Lu par Barbara Auzou.