J'aime les grottes où la torche
Ensanglante une épaisse nuit,
Où l'écho fait, de porche en porche,
Un grand soupir du moindre bruit.
Les stalactites à la voûte
Pendent en pleurs pétrifiés
Dont l'humidité, goutte à goutte,
Tombe lentement à mes pieds.
Il me semble qu'en ces ténèbres
Règne une douloureuse paix ;
Et devant ces longs pleurs funèbres
Suspendus sans sécher jamais,
Je pense aux âmes affligées
Où dorment d'anciennes amours :
Toutes les larmes sont figées,
Quelque chose y pleure toujours.
René-François Sully Prudhomme (1839-1907). Source: Bonjour Poésie.
Je regrette de ne jamais avoir l'impulsion de me tourner vers la poésie quand à chaque fois que je tombe sur un poème, une émotion remonte toujours à la surface. Merci pour ce partage..
RépondreSupprimerBonjour Audrey, merci d'être passée! Un peu pareil pour moi: je devrais lire davantage de poésie, même si cela m'arrive de temps en temps...
SupprimerBon dimanche à toi!