dimanche 11 août 2019

Dimanche poétique 410: Benjamin Jichlinski


Elle

Par ce dur regard froid et empli de dédain
Je vois mon existence, petite brindille
Broyée par les démones dont les dents scintillent
Prêtes à dévorer ce qui se chante en mon sein.

Car une élégante et fragile mélodie
Y trôle fière semblant d'Eros la Sibylle
Et conte à mon coeur et à mon âme ébahies
Que de l'amour rayonne un bonheur gracile.

Alors émerveillez-vous de ce murmure! 
Qui fait si bien danser les couleurs de la vie
Eloignez les démons et leur atroce mur!
– Que ce chant soit gravé, ô ma douce amie.

Benjamin Jichlinski. (1990- ), À jamais perdu, Pailly, Editions du Madrier, 2013.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Allez-y, lâchez-vous!