Alors que l'heure est matinale
J'assiste à la venue au monde
De la saison printanière.
Pourtant tout semblait reposer
Tout paraissait encor dormir.
La primevère mit son nez
Par-dessus son large feuillage.
Dépliant ses mains dans le jour
Se laisse bercer au soleil.
C'est un bonheur uni du chant
De la lyre, ouvrant le matin.
Dans ses voiles printaniers,
Le vent se glisse à mon oreille,
Laissant frémir une chanson.
Les arbres longtemps admirés,
Le pré encore ébouriffé,
Dans ce sensible matin bleu
Vibraient de mon étonnement.
La nature ainsi mise à nu
Là, se révèle un Dieu poète.
Cécile Meyer-Gavillet, L'air de rien, Fribourg, Cécile Meyer-Gavillet, 2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Allez-y, lâchez-vous!