Lu également par Littérature portes ouvertes, Olrach.
Le site de l'auteur, le site de l'éditeur - merci pour l'envoi.
Les parents sont décédés, commence le deuil, la vie après eux. Avec "L'Hirondelle rouge", Jean-Michel Maulpoix invite le lecteur à un ouvrage court constitué de proses poétiques autour du vide laissé par le départ des êtres chers pour un monde qu'on dit meilleur.
Tels des flashes, les textes recueillis sont courts et se concentrent sur des éclats de vie, des ressentis succinctement dépeints. L'introspection y a sa part, certes. Et aussi le regard, pudique, sur les parents déclinants.
Mais l'auteur a aussi l'habileté de donner sans cesse à voir des éléments concrets, ou évocateurs d'une vie de famille: le jambon à l'os avec le brie et le vin rouge pour commencer, la neige en novembre, et même des souvenirs concrets qui reviennent en pagaille, comme sortant d'une corne d'abondance, ou les objets qui, au coeur d'un poème, évoquent des souvenirs. Ce faisant, il ouvre au lecteur la porte de sa propre intimité.
Le site de l'auteur, le site de l'éditeur - merci pour l'envoi.
Les parents sont décédés, commence le deuil, la vie après eux. Avec "L'Hirondelle rouge", Jean-Michel Maulpoix invite le lecteur à un ouvrage court constitué de proses poétiques autour du vide laissé par le départ des êtres chers pour un monde qu'on dit meilleur.
Tels des flashes, les textes recueillis sont courts et se concentrent sur des éclats de vie, des ressentis succinctement dépeints. L'introspection y a sa part, certes. Et aussi le regard, pudique, sur les parents déclinants.
Mais l'auteur a aussi l'habileté de donner sans cesse à voir des éléments concrets, ou évocateurs d'une vie de famille: le jambon à l'os avec le brie et le vin rouge pour commencer, la neige en novembre, et même des souvenirs concrets qui reviennent en pagaille, comme sortant d'une corne d'abondance, ou les objets qui, au coeur d'un poème, évoquent des souvenirs. Ce faisant, il ouvre au lecteur la porte de sa propre intimité.
Parlant constamment par images, le poète stimule l'imagination. Cela, d'autant plus qu'elles sonnent juste et ne sont jamais sophistiquées. Il y a par exemple ce vélo qui prend de la vitesse en descendant une côte sans qu'on ne le freine, rendant l'impression du temps qui passe de plus en plus vite.
Et les ressentis font la place au retour à la création, au poète qui s'interroge sur sa manière d'écrire après le deuil. Elle ne sera plus pareille. Cela va jusqu'à la remise en question de l'art: "Je sais qu'il faudrait à présent ne plus écrire." - sans omettre une réflexion sur le rôle essentiel du poète en général.
Enfin, tout s'achève sur l'image de cette hirondelle rouge, empruntée à Joan Miró, trait d'union avec l'au-delà et possibilité d'un lien qui permet à nouveau l'art: "Pareils à ces pas d'hirondelles, l'amour et la pensée ne laissent pas de traces, et pourtant ils vont selon la chair leur chemin, cherchant ce qui peut être sauvé...".
"L'Hirondelle rouge" est de ces livres aux airs courts, qu'on prendra cependant le temps de savourer parce qu'ils résonnent longuement: l'écriture y est dense et imagée, au service d'un thème universel, traité de manière concrète à travers la véritable individualité du poète.
Jean-Michel Maulpoix, L'Hirondelle rouge, Paris, Mercure de France, 2017.
Cet ouvrage semble être très beau ! Merci pour cette découverte !
RépondreSupprimerC'est effectivement un très beau livre, poétique, très dense aussi. A découvrir! Je t'en souhaite une agréable lecture.
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