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mercredi 12 mai 2021

Quand le vin italien se pare d'un rêve japonais

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Un bon vin rouge d'Italie, ça vous tente? Plein de soleil, travaillé tout en saveurs? Allons-y gaiement, ça faisait longtemps sur ce blog, et si l'on ne peut pas partir en vacances pour des raisons sanitaires, autant que les destinations de vacances viennent à nous. 

Voici donc quelques mots sur une découverte sympathique: le "Yume", un assemblage de trois cépages italiens typiques: le montepulciano, le primitivo et, moins connu, le nerello mascalese. Ce sont les "Tre Autoctoni" de ce vin. Il a fallu chercher un peu leurs noms, puisqu'ils n'apparaissent pas sur la bouteille. 

La bouteille, parlons-en. Pointant de manière stylisée et en latin les régions des Pouilles, des Abruzzes et de la Sicile, celle-ci suggère à celui qui déguste le caractère ancestral de la vigne en Italie – y compris les vignes qui ont servi à produire le Yume. 

Pour parachever l'aura légendaire que la bouteille entend conférer au vin, c'est à la langue japonaise que ce vin emprunte son nom: il signifie "rêve" dans la langue de Haruki Murakami. Quant au mot "Yume" lui-même, il apparaît en relief, fortement mis en valeur: concession du design au goût bling-bling.

Prenons donc ce nectar non millésimé comme il vient, en toute simplicité, avec sa belle robe noire extrêmement soutenue. Et laissons-nous surprendre en rêvant avec lui. Après tout, à 14,5% d'alcool, ce Yume rêveur ne manque pas d'esprit.

Mettons-y le nez, pour commencer. C'est complexe, fugace, les couleurs du bouquet sont à la fois marquées lorsqu'elles jouent ensemble et évanescentes dès qu'on cherche à les comprendre, à les analyser, à les disséquer. À la dégustation, on aperçoit ainsi des notes de tabac, des teintes de boulangerie, et même un peu d'anis. Surtout, le bouquet flatte agréablement le nez, le chauffe même: voilà qui suggère ce qu'on pourrait qualifier de vin d'hiver.

Prenons-le en bouche... le caractère fruité s'affirme d'emblée, entre mûres et cassis. On lui trouve aussi quelque chose de boisé si l'on se montre attentif, et même un soupçon d'amertume en fin de bouche. L'impression de puissance est indéniable. Mais elle ne fatigue pas, ni n'écœure par une sucrosité excessive: force est de relever que les spécialistes de la marque Caldora ont su trouver un équilibre optimal. Tout au plus aurait-on aimé un petit supplément de persistance en bouche, après chaque gorgée. Mais après tout, plutôt que de regretter son absence lorsqu'il est avalé, ne vaut-il pas mieux goûter le vin à fond quand il est encore bien là, entre langue et palais?

Yume apparaît dès lors comme un vin de caractère à la fois souple et opulent, offrant tout le bel agrément d'une soie lourde. Davantage qu'avec des bouchées japonaises à base de riz et de poisson, on imagine volontiers ce breuvage de grand plaisir avec une chouette pièce de viande, pour un repas pantagruélique en bonne compagnie.

Le site Internet de la maison Fantini/Farnese, qui produit le Yume sous la marque Caldora.


4 commentaires:

  1. Mais quelle excellente idée ! Voyager à travers les vins ! Mais oui, il n'y a pas que les livres pour s'évader.:) Merci pour cette découverte !

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    1. Eh oui, toutes les astuces sont bonnes! Celle-ci avec modération... ;-)
      Bonne fin de semaine à toi et merci pour ton commentaire!

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  2. Il y avait longtemps que tu ne nous avais pas parlé de vin....

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    1. C'est vrai! Et sur ce coup-là, ça m'a fait plaisir de le faire.
      Santé et bonne semaine!

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